Margaux Subra-Gomez : “La préparation aux bourses, une opportunité à ne pas manquer”
Ils sont jeunes diplômés du CFJ et sont désormais sur le marché du travail. Nous vous proposons de découvrir le récit des parcours passionnants de nos anciens étudiants. Cette semaine c’est au tour de Margaux Subra-Gomez de nous raconter son expérience, de la majeure télé à journaliste correspondante pour une société de production en Espagne.
“Presque deux ans après ma sortie du CFJ, je suis désormais correspondante en Espagne, notamment pour France 24. Je travaille pour une société de production, Alta Press, qui fournit les médias français sur l’actualité espagnole. Il m’arrive également de proposer des sujets au long cours pour des magazines. Je goûte aussi à d’autres exercices comme les duplex sur de l’actualité internationale et des sujets plus politiques, à la faveur de la crise catalane, très relayée dans les médias français. Je suis parvenue jusque là grâce à ce que j’ai appris à l’école, aux contacts que j’y ai trouvés et à une année d’expérience à France 2.
Avant le CFJ je suis passée par Sciences Po Lille où j’ai réalisé un Master Management des Institutions Culturelles. J’ai passé les concours en écoles de journalisme en dernière année de Sciences Po. J’ai voulu devenir journaliste pour travailler en équipe et faire du reportage, du terrain. Ma seule expérience en journalisme était, à cette époque, dans une société de production où j’avais principalement fait de l’enquête et de la recherche.
La grande difficulté était que je n’arrivais jamais à avoir les opportunités de stage que je voulais car je n’avais pas le réseau et que je ne venais pas d’une école reconnue en journalisme. C’est la raison pour laquelle je me suis décidée à passer des concours, même si j’avais fait de longues études. Et effectivement avec le CFJ tout s’est débloqué. L’école m’a permis d’avoir des contacts, des intervenants d’excellent niveau et des stages.
Comme ce qui m’intéressait avant tout était le reportage et le terrain, j’ai choisi la majeure télé en deuxième année, spécialité rédactrice. Pour travailler l’écriture télé, j’ai fait mon stage de fin de cursus au desk de France 24 pendant trois mois. L’occasion de se confronter au rush de l’actualité en continu, au montage et au mixage de mes sujets.
J’ai ensuite passé la bourse France Télévisions. La préparation aux bourses est vraiment une opportunité à ne pas manquer en école de journalisme. En télé, c’est la porte d’entrée pour les grandes chaînes. Chaque école de journalisme sélectionne un de ses étudiants pour le représenter à la bourse France Télévisions. En catégorie rédactrice au CFJ c’était moi. Je me suis mesurée à quatorze autres étudiants d’écoles reconnues. J’ai été en finale avec deux autres personnes.
L’étape finale consistait à réaliser un reportage, le même pour tous, en un jour, avec un JRI et un monteur de France 2. Les finalistes doivent ensuite soutenir leur projet à France Télévisions devant toute la direction et les rédacteurs en chef. Le gagnant remporte six mois de contrat à France 2 et le deuxième à France 3. Je suis arrivée en troisième position mais il se trouve que, dans le jury, une cheffe de service qui avait apprécié mon sujet m’a proposé de passer deux mois au sein du service société à France 2. J’ai eu la chance de finalement y rester un an pendant lequel j’ai travaillé à la fabrication des éditions du 13h, 20h, et du Weekend.
Cette expérience a été déterminante dans le début de ma vie professionnelle. Elle m’a permis de gagner en efficacité, en rapidité dans la préparation et la réalisation des sujets. L’exigence des JT de France 2 a été une formidable école pour moi. Je participais à chaque étape de la chaîne de fabrication : de la proposition du sujet à la diffusion. Une grande responsabilité en tant que rédactrice tout juste diplômée.
Margaux Subra-Gomez, sortie du CFJ en 2016