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DES JOURNALISTES

Jeudi 14 octobre, les étudiants du CFJ organisaient une conférence intitulée “Mediapart, Libération : le pari des fonds de dotation, entre indépendance éditoriale et défi économique”. Durant près de 2 heures, leurs invités François Bonnet, journaliste co-fondateur de Mediapart et administrateur du Fonds pour une presse libre, Denis Olivennes, directeur général de Libération, et Enguérand Renault, rédacteur en chef du pôle Médias au Figaro et professeur du Business Model des Médias à Sciences Po Paris, ont évoqué la question de l’indépendance éditoriale que confèrent les fonds de dotation.

La conférence portait sur les fonds de dotation, le modèle économique qu’ont adopté successivement Mediapart en 2019, Libération en 2020 et Le Monde en 2021, en vue d’assurer leur indépendance. Elle a d’abord été l’occasion d’évoquer la question de l’indépendance éditoriale que confèrent les fonds de dotation.

Denis Olivennes et François Bonnet ont ensuite répondu au sujet de la gouvernance au sein de leurs médias, dont le conseil d’administration est l’une des têtes pensantes. A Mediapart, celui-ci compte douze membres, dont deux sont des salariés et un journaliste. A Libération, le conseil d’administration est plus restreint : trois membres, dont aucun salarié du journal.

Les invités ont enfin abordé les défis économiques que posent les fonds de dotation et leur financement. Mediapart, en pleine croissance, vit uniquement de ses abonnements et place ses bénéfices dans une société intermédiaire entre le fonds de dotation et le média. Libération, qui devrait revenir à l’équilibre en 2023, prévoit de suivre le même chemin. Ils ont aussi rappelé que le fonds de dotation ne faisait pas tout : à Mediapart, ce sont les statuts signés par le média qui l’ont rendu incessible, ce qui n’est pas le cas de Libération.