Valentin Rakovsky : « C’est le CFJ qui m’a montré comment allier ma formation initiale d’ingénieur et le journalisme ».
Ils sont jeunes diplômés du CFJ et sont désormais sur le marché du travail. Dans cette rubrique, nous vous proposons de découvrir le récit des parcours passionnants de nos anciens étudiants. Aujourd’hui, c’est Valentin Rakovsky qui revient pour nous sur son parcours, de son école d’ingénieur en statistiques à HEC et du CFJ à l’AFP.
Diplômé du CFJ en 2021, Valentin a choisi de clore sa scolarité HEC au CFJ, en double-diplôme, dans le cadre du partenariat qui lie les deux écoles. Chaque année, ils sont comme lui deux ou trois issus d’une école partenaire (HEC, Isit, ESCP Business School, ENS Ulm) à intégrer les rangs du CFJ pour suivre une formation en journalisme.
« Je suis arrivé au CFJ après deux autres écoles : l’ENSAE (une école d’ingénieur en statistiques) et HEC. J’y étais encore très indécis sur mon avenir et je m’imaginais mal travailler en entreprise. HEC proposait une majeure en double-diplôme avec le CFJ. Comme le journalisme m’avait beaucoup intéressé plus jeune, j’étais certain que ça me plairait. Ça n’a pas manqué : l’année au CFJ était sans hésiter la plus intéressante de toute mes études supérieures et celle où je me suis senti le plus à ma place. Les épreuves d’admission ont eu lieu dès février l’année précédente. Un conseil pour l’épreuve-reine du reportage qui dure une journée : profiter de sa césure à HEC pour passer quelques semaines en stage dans une rédaction est judicieux pour que cet exercice sur le terrain ne soit pas le premier.
Une fois arrivé au 210, rue du Faubourg Saint-Antoine, l’intégration est facile : les autres étudiants ont tous des parcours académiques, âges, diplômes ou expériences professionnelles antérieures (en journalisme ou pas) très différents ! Avoir passé les précédentes années à faire de la finance d’entreprise, de la compta ou des statistiques plutôt que des reportages n’était donc en rien pénalisant. Au contraire, on est d’autant plus à l’aise face aux sujets d’économie ou pendant les sessions de datajournalisme, deux spécialités recherchées par les médias en général. «
« Les intervenants sont les premiers maillons d’un réseau professionnel »
Les étudiants issus des écoles partenaires du CFJ suivent une scolarité adaptée, sur une seule année. Durant sa scolarité au CFJ, après les campus de plusieurs centaines voire milliers d’élèves, Valentin a goûté aux joies d’une promotion à taille humaine. Il a pu aussi se constituer un réseau professionnel auprès de ses collègues et intervenants journalistes.
« Brassés dans des groupes différents à chaque session, les étudiants se connaissent tous en quelques mois. Avec les intervenants et l’administration, l’accompagnement est bien plus individualisé, et cela fait beaucoup de bien de se sentir suivi ! En seulement 6 mois de cours au CFJ, j’ai eu l’occasion de toucher à tout, en enchaînant des sessions pendant lesquelles on est immergé dans la pratique d’une même discipline : radio, télé, vidéo web, datajournalisme, édition, long format… L’apprentissage de cette façon est bien plus rapide qu’avec des cours classiques en amphithéâtre et permet de développer des goûts même pour des disciplines auxquelles on ne touchera plus à la sortie de l’école : il m’arrive encore de monter des vidéos sur mon temps libre ! Plus important encore, les cours du CFJ sont encadrés par des intervenants très accessibles et qui sont les premiers maillons importants d’un réseau professionnel. En une seule année de cours et de séminaires, j’ai pu rencontrer cinq journalistes de l’AFP et me faire une idée de leur travail. Depuis, l’un d’eux est même devenu mon chef ! »
« Je n’échangerais pour rien mon quotidien avec mes anciens camarades d’école de commerce »
Depuis sa sortie du CFJ, Valentin travaille à l’AFP, au service Infographies, en tant que datajournaliste. Au sein du service, il apprécie de traiter des sujets très divers, de l’international au Covid, de l’économie au sport, se saisissant régulièrement de l’actualité scientifique, son sujet de prédilection, alimentée par l’exploration spatiale ou les recherches sur le Covid, par exemple. Attiré par l’agence de presse à son entrée au CFJ, il reste aujourd’hui fasciné par la machinerie de l’AFP où il a le sentiment d’avoir trouvé le travail correspondant le mieux à ses compétences.
» Le CFJ m’y a préparé et m’a conforté dans ce goût dès la première semaine, puisque l’année commence par une session consacrée à l’agence. Plus tard, les séances de préparation à la bourse de l’AFP m’ont encore fait progresser dans cette voie. Et les sessions d’information en continu m’ont aussi bien habitué à travailler rapidement et à enchaîner de nombreux sujets différents dans la même journée, un type d’effort courant à l’agence. Ma formation initiale d’ingénieur me donne quelques facilités à jouer avec les chiffres et à les faire parler, même si je ne l’envisageais pas forcément dans une carrière en journalisme. Les cours de data au CFJ m’ont montré comment il était possible d’allier les deux et l’exercice me plaisait.
Depuis que j’ai commencé le journalisme, j’ai beaucoup entendu que je n’avais « pas choisi la facilité ». On m’a souvent demandé pourquoi j’avais « renoncé » au confort qu’offrent les débouchés d’écoles comme HEC et l’ENSAE dont j’étais issu. Certes, la comparaison est parfois délicate avec mes précédents camarades de promo, partis dans la finance, le conseil ou la banque et dont l’insertion sur le marché du travail a été beaucoup plus rapide et commode que dans le monde des médias. Mais au-delà de cette perspective un peu frustrante, je sais que je n’échangerais pour rien mon quotidien professionnel avec mes anciens camarades d’école de commerce. »